Lili à Marseille et ses environs
MARSEILLE
Je ne pouvais pas faire l'impasse plus longtemps sur Marseille, ma ville natale.
Marseille est connue pour son climat, son pastis, son équipe de foot, son accent, ses exagérations, ses faits divers mais assez peu pour son histoire et son architecture.
Cela risque de changer en 2013 avec le projet de MP13 link (Marseille-Provence 2013) qui fera de Marseille la capitale européenne de la culture cette année. Ainsi, de gros travaux sont en cours pour mettre en valeur le patrimoine de cette ville au riche passé. Il était temps !!!
Marseille est la plus ancienne ville de France. Elle fut fondée vers 600 avant JC par des marins grecs originaires de Phocée (d'où son surnom de Cité Phocéenne) sous le nom de Massalia. Elle devint Massilia à l'époque romaine puis Marseille bien plus tard.
Elle se divise en 16 arrondissements et 111 quartiers faisant d'elle la 5ème ville de France.
Marseille c'est avant tout un port, le 1er de France et le 5ème d'Europe. Mais c'est le Vieux Port qui attire les touristes du monde entier. Ce port historique de la ville est aujourd'hui réservé à la plaisance.
Les Consignes Sanitaires, le Vieux Port et la Bonne mère vus depuis le parvis de l'Eglise Saint Laurent
Il est conseillé de commencer l'exploration de Marseille depuis les quais du Vieux Port (qui furent construits sous Louis XII et Louis XIII). De là, on peut admirer quelques-uns des plus beaux édifices de la ville : la Bonne Mère, le Fort Saint Jean, le Fort Saint Nicolas, le Palais du Pharo, la Cathédrale Sainte Victor, l'Eglise Saint Laurent, les bâtiments des Consignes Sanitaires, l'Hôtel de Ville, la Maison Diamantée, la Cannebière....
L'entrée du Vieux Port est protégée par 2 superbes forts : le fort Saint Jean au nord et le fort Saint Nicolas (alias la Citadelle) qui ne se visite pas, au sud. Ces 2 forts, tels que nous les connaissons aujourd'hui, (une partie du fort Saint Jean avait déjà été érigée au XIIème siècle) ont été construits sous Louis XIV. Le roi voulait ainsi protéger Marseille des invasions étrangères mais aussi modérer l'esprit d'indépendance des marseillais grâce à une ligne de canons pointés vers la ville. Encore une exception marseillaise...
La Maison Diamantée se trouve juste derrière l'Hôtel de Ville. Elle doit son nom à l'aspect de sa façade dont les pierres sont taillées en pointe comme un diamant. Elle date de la fin de XVIème siècle début du XVIIème.
C'est un des rares monuments de la rive nord du Vieux Port à avoir été épargné de la destruction orchestrée par les nazis entre le 22 et le 24 janvier 1943. En effet, le 22 janvier 1943 débute la rafle du quartier du Vieux Port qui verra des milliers de personnes arrêtées et déportées et plus de 1500 bâtiments dynamités, laissant un champ de ruines. Le quartier sera entièrement reconstruit par l'architecte Fernand Pouillon en 1948. Quant au Pont Transbordeur (une nacelle suspendue) qui permettait de traverser le port de la rive sud à la rive nord depuis 1905 sera détruit en 1944. Il existe cependant, depuis 1880, une autre méthode pour traverser le port : le Ferry Boat (à tester juste pour le fun!).
C'est aussi depuis le Vieux Port que se font les départs pour les îles du Frioul et du Château d'If link (aller-retour 1 île = 10.10€ par personne / aller-retour 2 îles = 15.20€ par personne) ainsi que pour les calanques link (6 calanques, 2h = 22€ par personne et 12 calanques, 3h = 28€ par personne).
L'archipel du Frioul se trouve à environ 4km au large de Marseille. Il se compose de 4 îles : Pomègues, Ratonneau, If (sur laquelle a été construite l'ancienne prison du Château d'If en 1527) et l'ïlot Tiboulen du Frioul.
Pomègues et Ratonneau sont reliées par une digue, la digue Berry, construite en 1822, créant ainsi un véritable port.
De par sa situation stratégique, l'archipel du Frioul a longtemps servi de base militaire avancée tout au long de l'histoire de Marseille et sera copieusement bombardé par les Alliés lors de la seconde guerre mondiale pour libérer la Cité Phocéenne. En 1975, Gaston Defferre, alors maire de Marseille, obtient l'autorisation de transformer la rade militaire en port de plaisance. L'archipel servi aussi de quarantaine lors de l'épidémie de peste au XVIIème siècle ou encore de tri sanitaire pour les réfugiés arméniens en 1920.
Le Château d'If a, quant à lui, servi de prison pendant près de 400 ans et est devenu célèbre grâce au roman d'Alexandre Dumas, le Comte de Monte-Cristo. Aujourd'hui, il est le monument de Marseille le plus visité (entrée = 5.5€/personne) link.
Revenons sur le continent un peu !
Depuis le Vieux Port, on peut accéder à pieds au quartier du Panier, rendu célèbre grâce à la série "Plus belle la vie". Mais Le Panier c'est avant tout le site historique d'implantation des Phocéens à Massalia en 600 av. JC.
Pour y accéder, on emprunte la Montée des Accoules, une rue escarpée et étroite, typique de ce quartier.
Un petit détail m'a attiré l'œil en gravissant les marches de ces ruelles : l'usure de la pierre, ravinée au fil des siècles.
Arrivé en haut, la Place des Moulins s'offre à nous. Au XVIIIème siècle, il y avait 18 moulins à vent implantés sur cette place. Aujourd'hui, seuls quelques vestiges subsistent.
Le Panier est un quartier très apprécié des artistes et nombreux sont les tags et autres oeuvres qui décorent les rues.
La Vieille Charité link ne se trouve qu'à quelques rues en contre-bas. Selon moi, c'est le plus beau monument de tout Marseille !!! L'endroit est fantastique !!! Entrée gratuite si vous ne souhaitez visiter que le lieu.
Ce bâtiment destiné à accueillir les gueux et les indigents a été édifié en 1670 sous la direction de Pierre Puget, architecte du Roi. Construite en pierres roses et blanches de la carrière de La Couronne (commune de la Côte Bleue), La Vieille Charité est un bâtiment carré composé de 4 ailes de 3 étages, fermées sur l'extérieur. Au centre de la cour, se trouve la Chapelle à la coupole ovale (ou presque!).
Pendant plus d'un siècle, elle accueillera donc les mendiants et les pauvres avant de devenir un hospice pour les vieillards et les enfants jusqu'à la fin du XIXème siècle. Elle sera ensuite occupée par l'armée au début du XXème siècle puis servira de logement social avant d'être complétement abandonné. Elle ne sera restaurée qu'à partir de 1961 par la ville de Marseille pour notre plus grand plaisir.
En continuant de redescendre de la butte des moulins, on tombe sur la Cathédrale de la Major (ou Cathédrale Sainte Marie Majeure). Cette cathédrale, de par son style romano byzantin et ses dimensions impressionnantes (la 6ème du monde), n'a rien à voir avec les autres édifices religieux. Construite entre 1852 et 1893, sur le flanc ouest de l'église romane dite "l'ancienne Major", elle est la seule cathédrale érigée en France durant le XIXème siècle.
En longeant le front de mer en direction du Vieux Port, on tombe sur l'Eglise Saint Laurent, la paroisse des pêcheurs de Marseille. De style romano provençal, elle est édifiée à la fin du XIIème siècle avec les mêmes pierres roses et blanches de la carrière de La Couronne que la Vieille Charité.
Pour traverser le Vieux Port et rejoindre le Quai de la Rive Neuve, vous pouvez prendre gratuitement le Ferry Boat. C'est l'occasion ! Et vous pourrez dire que vous avez emprunté la plus petite liaison maritime au monde ! (283m)
On peut ensuite rejoindre à pied l'imposante Abbaye Saint Victor. Fondée aux environs de 415 par Jean Cassien, elle
Elle prit une importance considérable au tournant du premier millénaire, l'un de ses abbés, Guillaume de Grimoard, fut même élu pape en 1362 sous le nom d'Urbain V. Mais à partir du XVème siècle, l'abbaye entama un déclin irrémédiable.
Aujourd'hui elle est référencée aux Monuments Historiques et se visite gratuitement. Néanmoins pour visiter la crypte, il faut s'acquitter d'un droit d'entrée de 2€ par personne.
La crypte de l'Abbaye Saint Victor et la figure, gravée sur une colonne, de Saint Lazare, 1er Evêque de Marseille.
En sortant de l'Abbaye Saint Victor vous serez forcément attirés par l'odeur qui s'échappe du Four des Navettes, la plus ancienne boulangerie de Marseille. C'est ici que l'on trouve les meilleures navettes de Marseille (http://www.fourdesnavettes.com/).
Pour les non-initiés, les navettes sont des pâtisseries provençales généralement préparées pour la Chandeleur à la place des crêpes. Leur forme évoque celle d'une barque, d'où le nom de navette. Elles sont traditionnellement parfumées à la fleur d'oranger mais on les trouve parfumées avec toutes sortes d'épices.
Un peu plus haut se dresse le Palais du Pharo. Sa construction fut ordonnée par Napoléon III pour l'impératrice Eugénie en 1858. Les travaux se révélèrent bien plus complexes et coûteux que prévu, c'est pourquoi lorsque la révolution éclata en 1870, le Palais du Pharo était à peine terminé. Napoléon III mourra 2 ans plus tard, sans n’avoir jamais pu occuper la Résidence Impériale.
La visite à pied est finie, on reprend la voiture pour aller faire un petit saut au Vallon des Auffes.
Ce petit port pittoresque de Marseille tient son nom de l'auffe, sorte de graminée qui servait à fabriquer les cordages, filets et nattes des navires. Il est enjambé par les 3 arches d'un pont en béton depuis la fin du XIXème siècle, date de création de la Corniche Kennedy (boulevard qui longe la mer et offre un panorama fantastique sur presque 4km entre la plage des Catalans et les plages du Pharo). Je vous conseille d'ailleurs d'emprunter ce boulevard pour traverser Marseille et vous rendre aux calanques. Vous pourrez ainsi profiter d'une des plus belles vues qu'offre la ville sur la mer Méditerranée. Pour la petite anecdote, c'est au niveau du Pont de la Fausse Monnaie, sur la corniche, que se trouve le fameux marégraphe, l'étalonneur mondial des marées. Et oui !!! C'est ici, qu'en 1880, fut choisi le "point zéro" après plus de onze ans de calculs.
Nous poursuivons donc le long de la Corniche Kennedy pour rejoindre ensuite le Boulevard Michelet et la Cité Radieuse de Le Corbusier, alias "la maison du fada".
Cette unité d'habitation fut édifiée entre 1947 et 1952 par l'architecte Le Corbusier. La résidence, bâtie sous forme de barre sur pilotis, compte 337 appartements de 23 types différents séparés par des « rues intérieures ».
Visiter la Cité Radieuse est possible et gratuit, il suffit de se présenter à l'agent de sécurité dans le hall d'entrée. Mais si vous souhaitez suivre une visite guidée et voir un appartement (10€/personne) il est vivement recommandé de réserver ses places car elles sont très demandées.
Entre 1892 et 1967, un funiculaire permettait de faire l'ascension de la colline sans efforts. Avec l'arrivée de l'ère automobile, le funiculaire fut arrêté et détruit pour cause de non rentabilité après avoir transporté plus de 20 millions de passagers.
Autre anecdote du lieu, Notre Dame de La Garde, alors occupée par les soldats allemands en 1944, a été libérée par la RTA (Régiment des Tirailleurs Algériens). Un bâtiment de culte catholique libéré par des soldats de confession musulmane, une belle preuve de respect et de tolérance....
Un des chars ayant servi à sa libération, le char Jeanne d'Arc, trône toujours en mémoire sur la Place du Colonel Eddon, à l'endroit même où il a été stoppé net par un tir.
La vue depuis le parvis de la basilique est superbe : 360° sur Marseille !
Observer un coucher de soleil sur le phare du Planier est une excellente manière de finir la journée de visite.
Evidemment, ceci n'est une partie de ce qu'il y a à visiter à Marseille mais constitue un bon point de départ pour un WE dans la Cité Phocéenne.
Depuis que Marseille a été capitale européenne de la culture en 2013, la ville s'est métamorphosée. De nouvelles constructions ultra-modernes comme le MuCEM ou encore La Villa Méditerranée, sont venus s'ajouter dans le paysage du Vieux Port ; des bâtiments historiques comme la Manufacture des Tabacs dans le quartier de la Belle de Mai ou le Palais Longchamps ont fait peau neuve. Bref Marseille s'est réinventée, modernisée et j'avoue avoir été bluffée par le résultat : c'est superbe!
Petit tour d'horizon en images :
Le Palais Longchamps, inauguré en 1869, a été construit pour être le point d'arrivée des eaux de la Durance. Elles avaient alors été détournées afin d'alimenter la ville de Marseille, qui connaissait des problèmes d'approvisionnement en eau.
Le Palais abrite 2 musées : le Musée des Beaux Arts dans son aile gauche, et le Muséum d'Histoire Naturelle dans son aile droite. Ses jardins ont également accueilli, jusqu'en 1987, un jardin zoologique. Souvenirs, souvenirs....
Depuis sa fermeture en 1990, la Manufacture des Tabacs a été réhabilitée en pôle artistique où sont organisés des expos, des concerts, des manifestations artistiques....
Mais pour moi la plus belle des oeuvres est la fresque géante (10m de haut sur 60m de long) réalisée par l'artiste Lillois Remed (de son vrai nom Guillaume Alby) sur le toit terrasse de la Friche. Intitulée "Lettre à Marseille", elle commence par ces quelques mots : "L’art c’est l’introspection extravertie...". a vous de déchiffrer la suite!
L'Estaque est le 16ème et dernier arrondissement de Marseille. Elle ressemble plus à un petit village avec son port et son histoire qu'à un quartier. Ancien hameau isolé de fabricants de tuiles (que l'on retrouve même au Mexique cf : Lili au Mexique (Péninsule du Yucatan) ) et de pêcheurs, l'Estaque devient, à la fin du XIXème siècle, une station balnéaire et une cité ouvrière qui souffrira durement de la crise économique de l'après-guerre. Elle inspirera de nombreux peintres célèbres comme Cézanne, Renoir, Braque et servira de décors au film "Marius et Jeannette".
LES CALANQUES
Quand on parle de Marseille, on pense tout de suite aux calanques, ces vallons étroits et escarpés entourés de falaises de calcaire aux eaux turquoises. Il faut savoir que ces merveilles géologiques se méritent et que bien souvent les plus belles nécessitent quelques heures de marche. Evidemment, il existe des excursions en bateaux depuis le Vieux Port mais rien ne vaut la découverte par les terres.
Selon moi, la plus impressionnante c'est En-Vau. On y accède après une bonne heure de marche depuis le parking du Col de la Gardiole. Je conseille fortement de la faire hors saison pour profiter du lieu car sinon c'est pire que les grands magasins la veille de Noël ! A savoir qu'il y a presque 300m de dénivelés entre le parking et la calanque alors mieux vaut prévoir l'ascension en dehors des heures de forte chaleur....
A quelques kilomètres d'En-Vau se trouve Port Miou (la seule calanque qui n'appartient pas à Marseille mais à Cassis). Elle est facilement accessible en voiture et mérite un petit arrêt même si, pour moi, avec tous ces bateaux elle ressemble plus à un port qu'à une calanque.....
Mais le mieux est encore de toutes les faire pour se faire son propre avis.
Puisque vous êtes à Cassis, profitez-en pour aller voir les falaises du Cap Canaille (394m de haut). Superbe ! N'hésitez pas à emprunter la fameuse Route des Crêtes (15km de long) pour jouir d'un panorama à couper le souffle.
Il existe d'autres calanques un peu moins connues et donc un peu plus préservées du tourisme, les calanques de la Côte Bleue : Niolon, La Vesse, Méjean, Calanque des Eaux Salées, de l'Escayole... mais chut! faut que ça reste comme ça!
MARTIGUES
A quelques kilomètres de la Côte Bleue, au bord de l'Etang de Berre, se trouve Martigues, la Venise Provençale.
On en fait le tour assez vite mais j'adore ses petites maisons aux façades colorées qui se reflètent dans les canaux.
SANARY SUR MER
Situé à une cinquantaine de kilomètres de Marseille en direction de Toulon, Sanary sur Mer (initialement San Nari, provençal de Saint Nazaire, département du Var) est un joli petit port de pêche où il fait bon déambuler. Tout le long des quais vous pourrez admirer les fameux pointus, traditionnels bateaux à voile latine et à aviron, sauvés de la disparition par une association d'amateurs passionnés et mis en valeur par la ville. Tout simplement superbes !!!
Pensez à monter au sommet de sa Tour Romane construite à la fin du XIIIème siècle (entrée gratuite mais escaliers en colimaçons escarpés) pour admirer le panorama !
Sanary sur Mer c'est mon petit coup de cœur des environs de Marseille !
En vous baladant dans les ruelles commerçantes de Sanary, vous trouverez de superbes étals de savons de Marseille. Mais attention! Le terme « savon de Marseille » n’est nullement une appellation d'origine contrôlée, il correspond seulement à un procédé de fabrication. C'est pourquoi la grande majorité des savons de Marseille ne sont pas produits en France et encore moins à Marseille ! (La Chine et la Turquie sont les plus gros fabricants de savon de Marseille. Honteux!)
Pourtant, ce savon traditionnel uniquement préparé à partir d'huile d'olive est bien originaire de Marseille puisque le premier savonnier est recensé en 1370, . La formule du savon a été ensuite réglementée au XVIIe siècle sous le roi Louis XIV. Puis en 1688, Colbert passe un édit limitant l'utilisation du nom « savon de Marseille » aux savons fabriqués à l'huile d'olive dans la région de Marseille (une sorte d'AOC de l'époque!).
Au XIXème siècle, la région de Marseille compte alors 90 savonneries et connaît son apogée en 1913 avec 180 000 tonnes produites. Malheureusement après 1950, l'essor des détergents de synthèse précipite son déclin.
Si vous voulez acheter du vrai savon de Marseille, fabriqué ici, vous avez encore 4 savonneries dans la région qui fournissent plus de 30% de la fabrication nationale :
- La Compagnie des détergents et du savon de Marseille (quartier Sainte-Marthe), une dizaine d'employés, 350 tonnes par mois. http://www.savon-de-marseille.com/
- La Savonnerie du Midi (quartier des Aygalades), une quinzaine d'employés, 160 tonnes par mois. http://www.savonneriedumidi.fr/
- La savonnerie Le Sérail (Sainte-Marthe), 7 employés, 20 tonnes par mois. http://savon-leserail.com/
- A Salon de Provence, La savonnerie Marius Fabre, une vingtaine d'employés, 90 tonnes par mois et un musée qui vaut le détour. http://www.marius-fabre.com/fr/
Certaines d'entre elles se visitent mais je n'ai pas encore eu le temps d'en faire une.
Si vous vous rendez à Sanary, ne manquez surtout pas la halte repas au Bard'ô link sur la plage de Portissol. Le cadre est splendide et les assiettes en plus d'être savoureuses sont très joliment présentées. Une très bonne adresse à prix doux.
Le Marseillais pour les nuls :
Il est important quand on débarque à Marseille de connaître quelques mots d'argot pour ne pas faire trop tâche dans le paysage!
Alors voici un petit résumé des indispensables :
- ya degun : il n'y a personne
- fada : fou
- navettes : petit biscuit sec à la fleur d'oranger
- chichi fregi : gros beignet sucré (rien à voir avec les churros !!!)
- panisse : beignet de farine de pois chiches salé
- le bada : le petit plus que le commerçant glisse dans le panier (souvent le cas lorsqu'on achète des chichis)
- ça pègue : ça colle
- une bougnette : une tâche que l'on se fait en mangeant
- c'est cafi de monde : c'est plein de monde
- c'est à dache : c'est loin
- ça marque mal : ça craint
- se néguer : se noyer
- peuchère : le ou la pauvre ! (compassion)
- la scoumougne : la poisse
En bonus, la recette des navettes ;-)
Ingrédients (30 navettes) :
- 500g de farine
- 250g de sucre
- 3 oeufs
- 50g d'huile d'olive
- 1/2 sachet de levure
- 1/2 verre d'eau de fleur d'oranger (ou pastis pour la version revisitée)
Dans un 1er saladier, mélanger la farine et la levure.
Dans un autre saladier, battre les oeufs et le sucre puis incorporer l'huile et la fleur d'oranger. Verser le tout dans le mélange farine-levure et bien remuer jusqu'à obtenir une pâte un peu collante.
Partager la pâte en petits morceaux. Les rouler en petits boudins de 7cm sur une surface farinée. Pincer ensuite les 2 extrémités des boudins pour donner la forme des navettes.
Les disposer sur une plaque recouverte de papier cuisson. Avec la pointe d'un couteau, fendre les navettes au milieu.
Laisser lever les navettes 2h à température ambiante puis mettre à cuire au four 200° une vingtaine de minutes. Attention, elles ne doivent pas dorer!!!
Bonne dégustation!























